Lien vers l'interview originale : sur Mygmusique

Debout sur le Zinc - 06 août 2004

Debout sur le Zinc, drôle de nom pour un groupe de chanson qui renverse tout sur son passage. Quelques mois après la sortie de « Des singes et des moutons », leur excellent dernier album, interview de Simon, chanteur du groupe à l'occasion de la tournée d'été de la joyeuse bande.


Myg : J’ai constaté une grosse évolution entre « Des singes et des moutons », votre dernier album par rapport à « L’homme à tue tête ». Plus de moyen ? Ou tout simplement meilleur travail ?

Simon : Non, moins de moyen en fait, cet album là, on l’a autoproduit et du coup on a pu vraiment choisir avec qui on voulait travailler et comment on le faisait. Donc au contraire c’est moins de moyen. On l’a enregistré avec Stéphane Prin (ingénieur du son), qui a enregistré les 2 derniers albums de Jean Louis Murat, et avec qui on a pu faire un travail en amont justement sur les chansons, comment faire pour retranscrire une certaine énergie que l’on voulait sur disque. On savait le faire sur scène mais jusqu’alors, mais sur disque on ne savait pas le faire. Et en plus, la différence aussi avec les autres, c’est que les chansons ont été composé spécialement pour l’album et pas comme d’habitude transposé de scène sur un album.

Myg : Peut être plus de temps dans le studio aussi ?

Simon : Eh ben non, en fait, on a pas vraiment passé plus de temps, on s’est autorisé à utiliser ce qu’on pouvait utiliser dans les studios. C'est-à-dire que lorsque l’on a besoin d’un orchestre de violon, ben on a un orchestre de violon, quand on a besoin de 3 guitares, on met 3 guitares. Tu vois c’est juste un blocage qu’on avait avant, il fallait que ce que j’on sur un disque puisse être reproduit exactement sur scène. En fait c’est une bêtise car c’est 2 choses différentes.

Myg : Qui apporte la couleur rock’n’roll sur les albums ?

Simon : C’est Christophe le guitariste et Momo qui ont plus d’influences musicales rock. Christophe amène beaucoup de composantes rock avec la guitare électrique.

Myg : Comment se comporte les ventes du dernier album ?

Simon : Ouais ça se passe super bien, en fait, ça se passe mieux que ça ne s’est jamais passé. Non seulement on tourne énormément, 3 fois plus qu’avant, on a une bonne maison de disque qui fait bien son taf’ contrairement à celle d’avant. On est chez Wagram, c’est un indépendant, mais un gros indépendant, donc il y a des moyens mais en même temps, ça reste un peu alternatif. On a un titre « Les mots d’amour » qui passe à la radio depuis 2/3 mois, ça fait de la pub pour l’album, donc ça se passe bien.

Myg : Quels sont vos projets ? Nouvel album ? Collaborations ? Reprises ?

Simon : On a réadapté, il y a quelque temps, une chanson du 1er album « La pantomime » avec un chanteur algérien qui s’appelle Dikès, en ce moment, il joue avec Mon coté punk… On l’a réarrangé totalement, on l’a traduite en arabe, il la chante moitié en arabe, et nous on a une partie en français, on l’a réarrangé version chabis. On va essayer de sortir ça pour la rentrée. On a joué aussi sur une de ses chansons et on va essayer de faire des choses avec.

Myg : Ce sera sous quelle forme ?

Simon : On ne sait pas encore. A priori, c’est des projets, mais j’espère que ça se fera, ça pourrait sortir avec l’album à la rentrée mais il y aurait au moins 2 chansons, 1 clip, et puis d’autres inédits, pour qu’il y ait un petit peu de contenu, parce qu’on s’en fout de faire du marketing, on a juste envie que ces chansons sortent et soient entendu par les gens. Comme ça en plus, du coup les gens pourrait se le procurer séparément, ça serait pas du foutage de gueule.

Myg : Un live ou mieux un DVD est prévu ?

Simon : Un live, en fait, c’est une envie que l’on a depuis pas mal de temps.

Myg : C’est une attente aussi du public !

Simon : On s’y prépare psychologiquement quoi, par contre on ne se sait pas la forme que ça pourrait prendre soit un live, soit un dvd, un truc de tournée… On se sait pas, on y réfléchit, mais c’est vrai que c’est un truc qu’on a envie de faire depuis longtemps, ça requiert des conditions bien spéciale de tournée et d’enregistrement. Si on fait un live, on veut qu’il soit bien fait maintenant.

Myg : Vous tournez souvent à l’étranger, comment se font les contacts ? L’accueil ?

Simon : On a pas mal tourné à l’étranger, moins que les hurlements pour l’instant, mais ça va venir ! On a déjà joué 2 fois en Tchéquie, on a joué en Pologne, là on est rentré d’une tournée en mars en Russie, en fait on a joué jusqu’à la dernière ville de l’Oural Katerinbourg, à Moscou et à St Petersbourg, c’était mortel. On a joué aussi en Hollande, en Italie, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, à l’étranger, ça se passe super bien. En fait, c’est ça qui est chouette dans la chanson, ce n’est pas que de la chanson, c’est aussi de la musique et du coup, ce que les gens comprennent pas au niveau des paroles, ils le comprennent avec la musique.

Myg : Ca vous tenterez une aventure style 1 air 2 familles ?

Simon : Ah ouais ouais, bien sur, en fait on le fait mais ponctuellement. Là on est invité par les Ogres pour les concerts des 10 ans, on fait des trucs de temps en temps avec eux. Avec les hurlements, là tu vois, on fait 2 concerts de suite ensemble, on a pas trop le temps de faire des trucs vraiment chiadé, mais ouais, ça nous plait carrément.

Myg : A quand une tournée dans les bars, « debout sur le zinc » ?

Simon : Rires. Ola !... Faut venir à nos chouilles pour voir ça. Rires. Faut venir quand on fait la fête pour voir ça. Hier par exemple, on était à Bordeaux avec les Hurlements, on a terminé au Karaoké. Rires.

Myg : Au café des jours heureux ?

Simon : Ouais. Rires.

Myg : Pouvez vous nous parler des groupes que vous souhaiteriez promouvoir ? Groupes de vos potes ?

Simon : Et bien c’est des petits groupes qui deviennent plutôt des gros groupes en fait. C’est des groupes parisiens par contre. Il y a un groupe qui s’appelle les Fatals picards, Oldelaf et Mr D qui fait partie de la même bande. Les Blaireaux de Lille et les Blerots de Ravel.


OscarTramor