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Télérama n° 2697 - 22 septembre 2001

Debout sur le zinc

L'Homme à tue-tête

Ils ont emprunté le nom du groupe à un poème de Prévert, font leurs premières armes au coin des comptoirs avant d'aborder d'autres scènes. Ils ont grandi en région parisienne, y ont croisé leurs origines et leurs musiques chanson française, rock anglais, flamme irlandaise, fièvre tsigane. Cette dernière surtout a établi la réputation des sept Debout, fait participer un public vibrant à leur tourbillonnante énergie. Elle crépite, intacte, dans ce deuxième album qui fait redécouvrir les autres atouts du groupe : un don sûr pour installer aussi des atmosphères pensives, des ballades mélanco, des douceurs glissées entre deux tempêtes. Ils aiment et font aimer «l'amour triste et le vin tard». Leur cuvée est un mélange gouleyant, java-klezmer, trad-rock, clarinette-accordéon-violon-banjo... Ça fait le ventre chaud et la jambe légère, la tête en colère et la main caressante. La famille néo-guinguette est fort nombreuse, parfois un peu radotante : Debout sur le zinc y a trouvé sa place au rang des rebelles rageurs-rieurs.